Crise économique, pertes d’emplois…
Voulant montrer l’exemple il y a de forte chance que les administration gouvernementales, dont le Québec, annonce prochainement des gel de salaire pour leurs fonctionnaires et ce malgré les ententes actuelles sur des augmentations de salaire à venir.
Le but évidemment est de resserer les dépenses gouvernementale et de les virer en investissements.
Malheureusement pas toujours des investissements rentables pour le contribuable.
C’est un couteau à deux tranchants selon moi.
Déjà que dans plusieurs cas, les fonctionnaires gagnent moins qu’en entreprise privée de grandeur similaire, ça n’aiderait pas au recrutement. Un fonctionnaire disons de 32 ans qui gagne 23$ de l’heure dans un ministère de 1 000 employés gagnerait près de 32$ de l’heure dans une entreprise privée de grandeur similaire. C’est 39% de moins.
Vous me direz qu’il a une permanence. Oui exactement, c’est là son seul avantage qu’il paie 16 650$ de sa poche chaque année en n’ayant pas le poste à 32$ de l’heure.
Difficile de recruter pour le gouvernement dans pareilles conditions. Plutôt que de recruter l’élite, le gouvernement recrute souvent l’élite qui veut de salaires moindres (c’est rare) ou bien de personnes moins compétentes.
Donc l’écart entre le salaire du fonctionnaire et le salaire de la personne travaillant au privée contribue à diminuer la qualité de l’appareil gouvernemental.
Gel de recrutement vous me direz?
Non impossible, la fonction publique (prenons au Québec) vieillit et elle vieillit mal car justement d’année en année l’âge moyen des fonctionnaires augmente.
Aussi, toujours au Québec on remplace un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite et dans plusieurs cas et dans plusieurs cas pour sauvez la face devant l’électorat, le gouvernement embauche des consultants.
« J’ai moins de fonctionnaires » ça paraît bien au niveau électoral. La triste réalité est que les consultants ne sont pas comptabilisés dans les salaires et que très souvent leurs coûts sont comptabilisés dans les investissements effectués par les ministères. Un gros projet informatique de 8 millions et vlan, 6 millions iront aux consultants, le reste étant du matériel informatique, des logiciels, de la formation et autres coûts connexes.
Donc le commun des mortels, contribuables, n’y voit que du feu. La réalité est que les coûts de la diminution du nombres de fonctionnaires sont astronomiques, gargantuesques.
Ainsi d’un salaire de 23$ de l’heure versé à un fonctionnaire en informatique, le gouvernement embauche un consultant à 75$ de l’heure et plus, parfois ça peut toucher les 175$ de l’heure et j’ai même oui-dire des taux horaires de 225$ de l’heure pour certains spécialistes d’une compagnie ayant un M dans son nom.
Sur une courte durée, l’embauche du consultant peut être payante je l’avoue.
Parcontre sur une base à long terme comme on le voit trop souvent, deux à trois ans (j’ai même su jusqu’à 7 ans dans certains endroits du gouvernement et ça continue), la différence entre l’argent versé à un fonctionnaire et à un consultant cause un tort irréparable à l’argent des contribuables.
Sur une base de trois ans, le fonctionnaire à 23$ de l’heure recevra pas moins de 127 650$ avant impôts. Le consultant à 75$ de l’heure recevra, 416 250$.
« Les avantages sociaux vous me crierez. » Sachez que le fonctionnaire paie très cher ces dits avantages sociaux. Okay, supposons qu’on pousse à l’extrême et que le fonctionnaire coûte en avantage sociaux 1$ pour chaque dollar versé sur son salaire. Ainsi son coût serait donc de 255 300$ pour trois ans. C’est poussé comme chiffre mais c’est l’extrême. Ainsi malgré tout le fonctionnaire coûte 160 950$ de moins que le consultant.
Oui la fonction publique québécoise est une aubaine.
Alors payants le gel des salaires des fonctonnaires et le gel de l’embauche de fonctionnaires?
Aucunement. Les politiciens ne le font que pour sauver leur face.
Investir sur le globe 